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Statues
et Monuments Nord-Pas de Calais |
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Monument
Maréchal Foch
Ville
de LILLE |
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Ce monument
dédié à « la Gloire Immortelle
de Foch »1 sera initié par Aimé
Goudaert et le Conseil d’Administration de l’U.N.C
le 23 avril 1929.
Une demande d’érection d’un monument
en hommage à FOCH avait été déposée
auprès du Conseil régional, qui refusa ce
projet, lors de la séance du 29 avril 1931, craignant
"la multiplicité des demandes de la part
des départements voisins" et souligna au
passage l’existence d’un monument de Foch sur
Cassel. Il sera par la même occasion rejeté
une demande d’allouer en remplacement une subvention
de 1 000 francs, sollicitée par M. Donjon de Saint-Martin,
conseiller général du canton d'Ardres, maire
de Louches.
Un projet de souscription sera rendu public
en Juin 1932, et le comité FOCH créé
sera placé sous le patronage du Président
de la République, de nombreuses personnalités,
dont le Cardinal Liénart, membre d’honneur.
D’ailleurs, ce dernier versera deux souscriptions
de 500 francs.
Les deux artistes choisis sont ; Edgar Boutry, sculpteur
et J. Alleman, architecte. Du fait du coût exorbitant
et de la situation économique de la région
du Nord en cette période, le déroulement de
la souscription fut suspendu quelque temps, faute d’avoir
réuni la somme nécessaire.
Entre-temps, en 1933, Georges Malissard
proposa sa statue, mais le comité la refusa, prétextant
être déjà engagé avec d'autres
artistes.
C’est lors de sa première exposition organisée,
à la bourse fin 1934 que l’U.N.C présenta
la seconde maquette du monument, des deux artistes plébiscités
initialement, sur qui le choix final se portera par l’ensemble
des partenaires.
C’est donc, Jacques Alleman, qui présenta la
composition du socle dont la réalisation lui est
confiée et couronnée par la statue équestre
en bronze, représentant Foch, sera elle exécutée
par Edgar Boutry, grand prix de Rome. |
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1
la une de "l'Ancien Combattant du Nord" de juin
1936 |
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Cette œuvre mesurera 12.55 mètres pour un
coût n’excédant pas les 500.000 francs.
Pour accéder au socle qui pèsera aux alentours
de 350 tonnes, composé de pilastres cannelés,
il faudra gravir quelques marches de pierre d’une
hauteur de 0.75 cm, le socle 8.05 m, le cheval et cavalier
3.75 m en bronze de plus de 3 tonnes, dont le coulage
sera exécuté par les fonderies de Montrouge
en 1935 et diverses inscriptions gravées dans la
pierre, retranscrites ci-dessous , figureront également
les écussons des Flandres, d'Artois, Picardie ainsi
que l'insigne de l'U.N.C.
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ci-dessous,
inscriptions portées sur les 4 faces du monument
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la
face principale portera l'inscription
FOCH
Maréchal de France et de Pologne
Field-Marshal de Grande-Bretagne
Libérateur du pays. |
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à l'arrière
cette autre inscription
A l’appel de l’Union
nationale des combattants, les habitants des régions
envahies, aux soldats et à leurs chefs, ont élevé
ce monument du souvenir et de la reconnaissance.
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sur les faces latérales,
les paroles du Maréchal.
Au-dessus de la guerre, il y a la paix.
Au-dessus des Armées, à commander victorieusement,
c’est le pays à servir pour son bonheur,
tel qu’il l’entend. C’est la justice
à respecter partout
Si les buts politiques de la guerre sont atteints, je
ne me crois pas le droit de verser une goutte de sang
de plus.
Foch
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Officiers,
sous-officiers et soldats des Armées alliées,
après avoir résolument arrêté
l’ennemi,
vous l’avez pendant des mois, avec une foi et une
énergie inlassables, attaqué sans répit.
Vous avez gagné la plus grande bataille de l’histoire
et sauvé la cause la plus sacrée :
la Liberté du monde.
Soyez fiers.
D’une gloire immortelle vous avez paré vos
drapeaux,
la prospérité vous garde sa reconnaissance.
Le maréchal de France
Commandant les Armées alliées
12.11.1918 FOCH |
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La Municipalité de Lille pour accueillir cette
œuvre grandiose, confirma la suggestion du «
Comité du monument Foch », celle-ci prendra
place square Jussieu, dessiné en 1864, par le paysagiste
Jean-Pierre Barillet-Deschamps. Mais avant il devra subir
quelques réaménagements de qualité,
pour permettre l'édification du monument, dont
la statue équestre du Maréchal aura les
yeux fixés en direction de la rue nationale.
C’est aux premières heures de la journée
du 16 novembre 1935, que commencèrent les travaux
pour hisser la statue au sommet du socle, sous les regards
attentifs d’Edgar Boutry; Jacques Alleman ; du fondeur
Montagutelli et l’entrepreneur Dhelin. Cette opération
délicate aura duré 1 heure.
Ce fut, le samedi 23 mai 1936, vers 11 heures, qu’eut
lieu l’inauguration par la Municipalité du
square Jussieu magnifiquement remanié. Durant la
réception qui suivit, M. le maire, Roger Salengro
profita pour rappeler le coût, financé par
la ville : 205.000 francs. A 20 heures, le comité
d’érection remis à la ville le monument,
en présence de milliers de personnes. Sur le parvis
au pied de ce dernier se trouvèrent réunis
; le maire de Lille accompagné des membres du conseil
municipal ; M. Goudaert et les dirigeants de l’U.N.C,
les auteurs de l’œuvre, et le colonel Albot,
venu directement de Londres, pour représenter la
British Legion. Les officiels pouvaient admirer en même
temps en contrebas du parvis des parterres fleuris formant
ainsi une mosaïque mettant en valeur l'édifice.
Mais c'est le dimanche, que sera fixée la date
de la grande cérémonie et la rue nationale
se para pour la circonstance. Tout d’abord, cela
commença par une messe, à 8 heures à
Saint-Maurice, en l’honneur du Maréchal et
de ses soldats, où une immense foule y participa,
Mgr Virleux archiprêtre de St Maurice, célébra
cette dernière . De nombreuses personnalités
religieuses et militaires étaient présentes,
notamment le Cardinal Liénart et le général
Weygand.
Vers 11 heures, l’arrivée en gare des corps
constitués invités, ainsi que Mme la maréchale
Foch accompagnée de ses deux filles et des représentants
des puissances alliées ; la Belgique, la Grande-Bretagne,
la Yougoslavie, l’Italie, la Pologne, le Portugal,
la Roumanie, la Tchécoslovaquie. Tout ce monde
gagnera le monument en voiture. Alors, arriva l’heure
des discours des officiels ; MM.Goudaert, le général
Weygand, le ministre de la Guerre.Il s'ensuivit de magnifiques
concerts donnés ici et là ; la Grand’Place,
rue Nationale et le jardin Vauban par différentes
harmonies de la région. À l’issue
de la cérémonie d’inauguration, 1700
invités assisteront à un banquet qui se
tiendra dans le grand hall de la Foire.
Pendant ce temps de nombreux promeneurs parcoururent les
artères principales de la ville ainsi que le jardin,
jusqu’à une heure avancée de la soirée.
Cet évènement marqua toute la presse régionale
et nationale qui s’en est fit l’écho,
comme : la Dépêche, l'Echo du Nord, le Réveil
du Nord, le Journal de Roubaix, le Nord Maritime,l' Indépendant
de St Omer, le Télégramme du Pas-de-Calais,
le Matin, l'Echo de Paris, Paris-Soir, le Petit Journal
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créée le 02.09.2013 | dernière modification
le
20.06.2018
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