C’est
lors des fêtes données à Paris, le 28
juillet 1835 que le Maréchal Mortier (Edouard-Adolphe-Casimir-Joseph,
duc de Trévise) né le 13 février 1768
au Cateau, trouva la mort auprès du roi Louis-Philippe
1er, dans un attentat perpétré contre ce dernier
par Giuseppe Fieschi.
Fieschi avait mis au point une « machine infernale
» composée de 25 canons de fusils posés
côte à côte.
Le roi s’en sortira avec une éraflure, tandis
qu’une seule balle alla frapper Mortier, obliquement
dans l’oreille gauche, pour ressortir au-dessous de
la droite, en traversant les muscles du cou. Il tomba foudroyé,
mais on le transporta encore vivant dans une salle de billard
du Jardin Turc où il expira.
Dans la foule atterrée, l’on entendait crier
« non, non ce n’est pas le Duc de Trévise
qui a été tué, c’est le Maréchal
Mortier » le peuple de Paris ne le connaissait que
sous ce nom !
Ne seront pas énumérés
ici les états de service en grand nombre de Mortier,
mais rappeler que son premier engagement commença
en 1789 dans la garde nationale de Dunkerque, et pour être
nommé Maréchal de l’Empire le 19 mai
1804.
Sa mort, toute la France le pleura, ainsi que l’Europe
entière, tous s’associèrent aux regrets
nationaux. Une statue en marbre fut réalisée
et installée dans la cour d’honneur de Versailles,
elle y demeurera jusqu’en 1931
Mais le département du Nord et ses
compatriotes lui rendent également hommage et font
élever sur la grand’place de Le Cateau, sa
ville natale, une colossale
statue en bronze, cette œuvre saisissante de ressemblance
nous la devons au sculpteur douaisien Théophile Bra
et à la fonderie Soyer et Ingé, spécialisée
dans les réalisations de grandes dimensions.
Elle fut installée sur un piédestal de marbre
rouge pâle, veiné de blanc et protégée
par une grille, ensemble réalisé par l’architecte
départemental et diocésain M. Debaralle.
L’inauguration du monument eu lieu le 16 septembre
1838, en présence de Mr le Duc de Trévise,
fils du Maréchal et de nombreuses personnalités
civiles et militaires. |